L’Aile ou la cuisse décrit le conflit qui oppose l’authentique poularde cuisinée au son d’une musique légère par un grand chef et critique culinaire, Charles Duchemin, et les poulets industriels, fondus et modelés par la chaîne redoutable des usines Tricatel… Une rencontre explosive, menée tambour battant par un Louis de Funès au mieux de sa forme et, sous couvert de comique, un cri de protestation contre la malbouffe, déjà d’actualité dans la France des années 70-80. Vins douteux obtenus du mélange de différents crus et teintés chimiquement, viandes et fromages au pétrole, on n’arrête pas le progrès chez Tricatel, mais, surtout, on perd définitivement le goût des bonnes choses. Heureusement que Duchemin-de Funès est là, avec son œil d’aigle capable de repérer un grand cru de Saint-Julien et qui appelle un chat un chat (« Mais c’est de la merde ») !